Le Grenelle de l’environnement de 2007 est un ensemble d’accords entre le gouvernement, l’industrie et la société civile qui vise à garantir que la France atteint ses objectifs environnementaux. L’énergie géothermique, c’est-à-dire l’utilisation de la chaleur interne de la Terre pour fournir de l’énergie et de l’électricité, est l’un des sujets abordés lors de la conférence de presse de la Commission européenne.
La géothermie dans les engagements du Grenelle de l’environnement
Le Grenelle Environnement prévoit de porter à au moins 23% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie à l’horizon 2023. Cette augmentation de la production annuelle d’énergie renouvelable correspondra à 20 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep).
En ce qui concerne la géothermie, l’objectif était de multiplier par 6 la production d’énergie en 2020, en équipant 2 millions de foyers de pompes à chaleur et en relançant à grande échelle les programmes en Ile-de-France, en Alsace, en Aquitaine, Midi-Pyrénées, et Centre. Une fiscalité avantageuse et des aides financières seront proposées aux particuliers qui souhaitent s’équiper de pompes à chaleur.
La géothermie devrait contribuer ainsi pour 1,3 millions de tep (tonnes-équivalent-pétrole) à l’objectif fixé par le Grenelle de l’environnement de produire 20 millions de tep d’énergie renouvelable supplémentaires. A la même échéance, il est prévu que 20 % de l’électricité produite dans les DOM soit d’origine géothermique.
Trois types de géothermie sont privilégiés :
- La géothermie individuelle : il s’agit de pompes à chaleur sur capteurs enterrés. Une fiscalité avantageuse et des aides financières seront proposées aux particuliers qui souhaitent s’équiper de pompes à chaleur.
- La géothermie intermédiaire : elle concerne des installations de taille moyenne telles que le chauffage et la climatisation de bâtiments tertiaires, l’alimentation de mini-réseaux de chaleur, de piscines, de serres…
- La géothermie des gros réseaux de chaleur urbains : des dispositifs tels que les certificats d’économie d’énergie (qui visent à rémunérer les économies d’énergies fossiles réalisées par la mise en place d’équipements énergétiquement performants ou exploitant des énergies renouvelables) ainsi que la hausse du coût des énergies fossiles devraient favoriser leur mise en place.